mercredi 9 janvier 2008

martine aux etats-unis: lundi c'est blanc, mardi c'est noir

Con-tradiction

Voici une suite inattendue à ma note du 4 janvier...

Etrange contradiction d’un jour sur l’autre au journal de France 2 de David Pujadas. Lundi, Barack Obama n’est pas soutenu par la communauté noire. Mardi, elle retient son souffle, espérant sa victoire.

Je reproduis par écrit ci-dessous le contenu des reportages de Martine Laroche-Joubert qui ne sont disponibles que 7 jours sur le site de France 2. Je ne peux m’empêcher de faire quelques annotations…

Lundi 7 janvier, donc. C’est blanc.

Lancement par David Pujadas :
« Autre actualité de cette journée. Elle nous emmène aux Etats-Unis où le phénomène Barack Obama semble se confirmer. A la veille d’un nouveau vote dans le New Hampshire, il a pris le large dans les sondages face à Hillary Clinton. Tout peu bien sûr très vite changer mais c’est lui qui imprime le rythme et impose ses thèmes. Barack Obama a 46 ans. On parle beaucoup de lui depuis quelques jours, mais sans savoir qui il est. » (cela va, hélas, se vérifier)

Puis, vient le reportage de Martine Laroche Joubert qui évoque le « phénomène », le New Hampshire « a 78% blanc », l’ascension de Barack Obama depuis 2004 et son élection comme sénateur de l’Illinois. Elle termine par l’extrait suivant :

« Sa faiblesse : ses origines. Né d’une mère blanche du Kensas et d’un père universitaire kenyan, il peine à rassembler la communauté noire. Elle ne se reconnaît pas vraiment en lui. »

C’est retenu ?

Bien. On va s’endormir. Réveil-métro-boulot et de nouveau le toujours très sémillant David Pujadas mais, cette fois, on est le mardi 8 janvier. El là c'est noir.

Lancement de David Pujadas :
«C’est traditionnellement un petit hameau de campagne, Dixville Notch, qui ouvre le vote Il faut indiquer que le sénateur. Et Barack Obama a remporté 7 des 10 voix. »

(C’est plus fiable qu’un sondage Opinion Way, mais, quand même, on sent déjà que David a besoin de statistiques fiables pour assurer ses arrières)

Il continue :
« Il faut indiquer que le sénateur de l’Illinois n’a jamais insisté sur ses origines. Nous avons voulu savoir s’il y avait un vote communautaire. En clair, les Noirs Américains se reconnaissent-ils en lui ? »

Puis la toujours très déconnante Martine Laroche-Joubert reprend sa copie d’hier :
« A Harlem, la semaine dernière au théâtre de l’Apollo, temple de la musique noire, il est invité sans ferveur excessive. Certains se méfient de ses origines métisses, blanches par sa mère, kenyanes par son père. »

(Il semblerait que Martine aime bien ce club. Il semblerait également que c’est en abusant de whisky le dimanche 6 janvier, qu’elle a conclu que Barack Obama n’y était pas très populaire)

Après cette tentative, elle commence son mea culpa :
« Aujourd’hui, ses succès inattendus le font voir d’un autre œil »

Viennent les premiers témoignages, dans la rue :
1er témoignage : « C’est un afro américain mais je ne pense pas qu’il y ait une différence entre ceux qui sont noirs et ceux qui ne le sont pas assez. Sans doute, il est noir. »
2ème témoignage : « Je ne pensais pas qu’il avait une chance jusqu’à sa victoire dans l’Iowa, mais, peut-être que cela va changer maintenant ».

(Devant ces deux premiers échecs, Martine se dit qu’elle irait bien voir du côté de chez les Clinton. Elle aura peut-être plus de chance. Après tout elle s’attendait plutôt à une victoire d’Hillary Clinton. Non ?)

« Chez Sylvia, le restaurant favori de Bill Clinton (ses bureaux sont à côté), Barack Obama marque aussi des points. »
3ème témoignage : « Sa couleur de peau n’a pas d’importance. Pour moi, ce qui compte, c’est qu’il tienne ses promesses pour tout le monde ».
4ème témoignage : « Nous sommes encore dans une période de tensions raciales mais les temps changent et les esprits aussi. Ca peut évoluer. »
5ème témoignage : « Je n’ai jamais voté de ma vie, mais, cette fois, je vais voter pour Barack Obama. »

Elle capitule :
« Barack Obama ne fait pas campagne sur son identité, mais le pasteur Jessie Jackson est à côté. L’ancien secrétaire d’Etat Colin Powell se réjouit de ses succès. Aujourd’hui, la communauté noire retient son souffle. »

A demain Martine.

Aucun commentaire: